Ces principes généraux visent à appuyer et orienter notre démarche ainsi que nos interventions. Ils s’articulent autour des axes suivants:
- Respecter les aînés en tant qu’individus à part entière et placer leur bien-être au centre de nos interventions; promouvoir une image valorisante des personnes aînées ;
- Privilégier la continuité de nos interventions en favorisant des actions ayant un impact plus important sur un nombre limité de personnes à long terme que celles ayant un impact ponctuel sur un plus grand nombre de personnes ;
- Agir en partenariat avec les individus et les organismes afin d’intégrer les interventions autant que possible dans un cadre d’action concerté;
- Organiser les interventions autour des principales valeurs de la promotion de la santé évoquées dans la Charte d’Ottawa telles que : l’équité, l’empowerment, la participation sociale, le contextualisme, l’intersectorialité, le partenariat, etc;
- Évaluer de façon continue les programmes et les interventions afin de les améliorer;
- Actualiser les savoirs reliés à l’évolution des sciences de l’activité physique, du vieillissement et de tout autre domaine pertinent aux interventions du kinésiologue.
Les fondements théoriques
Les interventions d’Aînés en mouvement s’appuient sur plusieurs théories, modèles et chartes afin d’amener les personnes âgées à adopter et/ou maintenir un mode de vie physiquement actif.
Il s’agit notamment de :
- La charte d’Ottawa (1986) dont 4 des 5 axes d’intervention sont mis en exergue dans le programme: acquérir des aptitudes individuelles, renforcer l’action communautaire, créer des environnements favorables et réorienter les services de santé.
- La théorie sociale cognitive (Bandura, 1986)
Elle met l’accent sur le déterminisme réciproque soit les interactions entre les facteurs personnels, environnementaux et comportementaux. En termes d’intervention, cette théorie privilégie plusieurs aspects dont le sentiment d’efficacité personnelle, la perception, l’observation, l’autorégulation et le renforcement positif. - Le modèle de l’empowerment (Freire, 1973)
De façon simplifiée, il est basé sur le processus qui vise “l’autonomisation” et “l’habilitation” de la personne pour avoir un plus grand contrôle sur sa vie. - Le modèle transthéorique (Prochaska, 1979)
Il définit un cadre visant la compréhension du comportement des individus et des populations qui cheminent dans l’adoption et le maintien de comportements sains. À cet effet, cinq stades de changement sont identifiés (précontemplation, contemplation, préparation, action et maintien) en lien avec des théories et des principes de changement comportemental. Ce modèle repose sur quatre éléments majeurs que sont les stades, le processus de changement, la balance décisionnelle et l’auto-efficacité. - Le modèle social-écologique (Bronfenbrenner,1979)
Il considère que la santé est le résultat dynamique des interactions entre les individus et
leurs environnements. Il prône la mise en place d’environnements facilitants et d’interventions à différents niveaux (intrapersonnel, interpersonnel, organisationnel, environnemental, communautaire et politique). - Le modèle PRECEDE/PROCEED (L.W. Green & M.W. Kreuter, 2006)
C’est un modèle éducationnel et écologique de planification en promotion de la santé qui permet d’organiser les interventions de façon efficace.